Les Sens de nos Vallées

Les Sens de nos Vallées

Bonjour, je suis Renaud, cueilleur, producteur, transformateur de plantes au cœur des montagnes drômoises. Exerçant cette activité depuis 2012, je suis animé par l’envie de partager avec vous les richesses floristiques de mon territoire. Dans ce but, je mets en valeur, aujourd’hui, plus d’une vingtaine de plantes sous forme d’huile essentielle, d’hydrolat ou eaux florales, sirops, macérats huileux, tisanes, savons et pétillant de sureau. Pour cela je ramasse une grande partie des plantes en milieu naturel et à l’écart des zone polluées, dans un esprit de respect des lieux, et j’en cultive certaines sur des parcelles de petites tailles en accordant une bienveillance à l’équilibre des sols.

Ma production est certifiée Agriculture Biologique mais ma pratique va bien au delà de ce cahier des charges puisque je suis attentif au calendrier biodynamique et fais attention à mon impact sur l’environnement. Ainsi mes sites cueillettes sont quasiment tous situés à moins de 20 minutes de voitures. Mes trajets sont optimisés. Les plastiques d’emballages utilisés par mes fournisseur pour la livraison des flacons vides sont réemployés pour protéger le contenu des colis envoyés. Etc ...

La qualité de mes produits ne cherche pas à répondre à des normes , elle se situe dans l'attention que je porte au traitement des plantes et dans la diversité énergétique qui bouillonne en elle.

Et maintenant, je vous souhaite un bon voyage au cœur de cette vallée de saveurs et de senteurs dans laquelle bien être et plaisir sont les maîtres mots

Qu’est-ce qu’un hydrolat ?

Dans un alambic, pour extraire l’essence de la plante, on utilise de la vapeur d’eau qui joue le rôle de "transporteur". Lors de la phase de refroidissement, eau et essence passent de l’état gazeux à l’état liquide. L’huile essentielle étant plus légère que l’eau, elle se retrouve en surface. Par conséquent, l’eau ayant servi au transport de l’essence se place en partie inférieure. En passant dans la plante, la vapeur d’eau se charge également en molécules aromatiques ainsi qu'en d'autres molécules qui restent miscibles à l’eau. C’est ainsi que l’on obtient l’hydrolat appelé aussi eau florale ou quelquefois également hydrosol. En résumé, il s’agit d’eau distillée composée en petite parte de molécules aromatiques mais aussi de molécules que l’on retrouvera dans une tisane.

L’utilisation des eaux florales était déjà fort appréciée dans l'Égypte antique 4000 ans avant notre ère.

Leur champ d’application est très large : cuisine, cosmétique, thérapeutique, etc… Dans ce dernier cas, on peut considérer que les hydrolats ont des propriétés à peu prés similaires à celles des huiles essentielles mais pas tout à fait ! En effet, certaines molécules qui se trouvent dans l’un, ne se retrouvent pas dans l’autre, du fait de leurs propriétés hydrosolubles ou liposolubles. Mais, de manière générale nous parlons bien, dans les deux cas, de la même plante. Avec une certaine prudence, on pourrait dire que l’hydrolathérapie est "l’homéopathie de l’aromathérapie". Les préconisations thérapeutiques sont donc globalement les mêmes. Ce qui change surtout c’est le mode d’utilisation : Les hydrolats peuvent être utilisés dans la durée contrairement aux huiles essentielles qui peuvent rapidement perturber le fonctionnement du foie. Le risque de surdosage est alors beaucoup plus limité. Ils peuvent se prendre par voie orale sans aucun problème. Et surtout, de par leur constitution en eau, ils sont purificateurs. Contrairement à un café, un thé ou même une tisane l’hydrolat a un effet hydratant comme l’eau pure.

Les cures d’hydrolat sont souvent préconisées sur 20 jours à raison d’une cuillère à soupe par jour ce qui correspond à un flacon de 250 ml. De nombreux traitements qui visent un but énergétique ou psycho-émotionnel, s’effectuent toutefois sur une durée de 40 jours mai avec une coupure d’une semaine au milieu. Généralement les dosages sont doublés en mode curatif. Ces posologie sont bien sûr à adapter avec des personnes fragile et notamment des enfants. Mais attention malgré cette action en douceur, les hydrolats sont toutefois dotés de principes actifs pour lesquels, selon les plantes, des contres indications sont à prendre en compte.

Pour en savoir plus, je vous renvoie aux excellents ouvrages de Patrica Dalmas : "Guide des eaux florales et hydrolats", aux éditions Médicis, et de Lydia Bosson : "L’Hydrolathérapie, Thérapie des eaux florales" aux éditions Amyris.

Un petit mot quand même sur l’utilisation des hydrolats en cuisine en citant quelques exemples : Hydrolat de lavande avec les crèmes brûlées, hydrolat de menthe poivrée ou de thym dans vos taboulés, hydrolat de thym ou de laurier avec les sauces de viande, hydrolat de carotte sauvage dans les crêpes ou les gâteaux. Bref, laissez libre court à votre imagination, vous ne serez pas déçus.

Exemples de dosage : une cuillère à soupe d’hydrolat de carotte sauvage par louche de crêpe.

A vos fourneaux !

La qualité de l'huile essentielle de lavande fine sauvage d'altitude

Le terme lavande désigne dans le langage courant un grand nombre d’espèces appartenant au même genre "lavandula". Les plus connues en France sont la lavande stoechade, la lavande aspic, le lavandin et la lavande officinale appelée également lavande vraie ou encore lavande fine.

Bien qu'également cultivée en plaine grâce à l'adaptation de certaines variétés clonales, la lavande officinale trouve son biotope sur les pentes ensoleillées des montagnes sèches entre 900m et 1800m d'altitude. Or, les compositions moléculaires des essences au sein de la plante changent selon les milieux et notamment avec l'altitude. C'est en particulier en fonction de cette dernière que la lavande officinale va exprimer sa "finesse". Chimiquement parlant, nous parlerons de concentration en acétate de linalyle. Le parfum sera alors plus intense et plus suave et les effets recherchés plus efficaces.

Parallèlement, lorsque la plante pousse en milieu naturel, la qualité de l'huile essentielle est accrue du fait à la fois de symbiose avec les autres plantes environnantes mais aussi de certains stress que la plante peut subir (ex : froid,...)

Enfin, notons que lorsqu'il s'agit de plants spontanés issu de semences disséminées naturellement, on retrouve dans l'huile essentielle une diversité moléculaire exceptionnelle que l'on ne retrouvera pas dans les cultures issues de clones. C'est cette diversité qui contribue à la richesse et à l'efficacité de l'huile essentielle.

L'huile essentielle de lavande fine sauvage est obtenue suite à une cueillette des fleurs réalisable exclusivement à la main, tout en respectant la ressource, sur des sites accessibles la plupart du temps uniquement à pied, et à une distillation en petit volume où l'énergie dépensée est pareille à celle utilisée pour des volumes plus importants. Les moyens et les coûts de production ne peuvent donc être équivalents à ceux appliqués pour les lavandes cultivées où les économies d'échelle sont bien plus conséquentes.